Feu bactérien

Le feu bactérien est l'une des plus dangereuses maladies des poiriers, pommiers, cognassiers, néfliers et de quelques autres espèces de Maloideæ comme l'aubépine ou le cotoneaster.



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Pathologie végétale

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Définitions :

  • Suintement visqueux sur rameaux et fruits génèré par une bactérie. (source : 1000pom.free)

Le feu bactérien est l'une des plus dangereuses maladies des poiriers, pommiers, cognassiers, néfliers et de quelques autres espèces de Maloideæ comme l'aubépine ou le cotoneaster.

L'agent pathogène est Erwinia amylovora, une bactérie Gram-négative de la famille de Enterobacteriaceæ.

Symptomatologie

Suite à l'infection, les fleurs et les feuilles des bouquets floraux flétrissent et noircissent. Dans des conditions favorables, des branches entières peuvent flétrir et se dessécher en quelques jours. La pointe toujours herbacée des jeunes rameaux infectés se recourbe en forme de crosse. A la différence d'autres maladies, les organes (fleurs, feuilles, fruits) infectés et desséchés restent attachés à l'arbre. Un chancre peut se développer sur l'écorce.

Dans des conditions d'humidité suffisante, des gouttelettes d'exsudat, riches en bactéries et polysaccharides, sont produites à la surface des tissus infectés. C'est aussi un symptôme typique de la maladie.

Dans le cas de fortes attaques et sur des variétés particulièrement sensibles, la maladie peut rapidement provoquer la mort de l'arbre.

Cycle

Les infections se font essentiellement par les fleurs et les blessures. Du point d'infection, elles progressent par le rameau, puis les branches pour atteindre finalement le tronc et les racines.

Les conditions de l'apoplaste (pH acide, pauvreté en nutriments) sont défavorables à la vie saprophytique et amènent la bactérie à passer en phase parasitaire, phase qui s'accompagne de l'expression du dispositif Hrp et de la disparition des flagelles. Quand l'infection est réussie, la bactérie gagne les espaces intercellulaires des parenchymes localisés autour des vaisseaux conducteurs. L'infection se traduit par des nécroses des tissus dans lesquels évolue la bactérie; celle-ci progresse en suite par les tiges, à la surface desquelles peut exsuder des gouttelettes particulièrement riches en bactéries et en exopolysaccharides.

Dissémination

Par temps humide, on observe l'écoulement de ces gouttelettes visqueuses de couleur en premier lieu laiteuse, devenant brunâtre ensuite. Cette sécrétion, source d'inoculum, contribuera à propager la bactérie avec insectes, des oiseaux, du vent, de la pluie et de l'homme par le transport de greffons malades, raison pour laquelle certaines variétés particulièrement sensibles sont interdites de culture en France[1].

L'hiver, la bactérie survit dans des chancres localisés sur les troncs des arbres. Ces chancres sont réactivés au printemps et émettent des exsudats qui serviront d'inoculum primaire pour les futures infections.

Le feu bactérien n'est pas présent sur l'ensemble des continents. A titre d'exemple, l'Australie en est exempte et refuse les importations de végétaux étrangers susceptibles de l'importer.

Lutte

Aucune résistance monogénique de type R/Avr n'a été identifié pour le pathodispositif E. amylovora/Maloidées. Les résistances sont d'origine multigénique et d'intensité diverses : certaines variétés de pommier et poirier présentent une résistance quasi-totale à Erwinia amylovora.

Les méthodes de lutte actuelles sont principalement prophylaxiques : élimination des débris végétaux infectés, des chancres sur les troncs, utilisation de variété résistante (par exemple la variété de poire Passe-Crassane est interdite à cause de sa particulièrement forte sensibilité).

Des éliciteurs des défenses naturelles sont efficaces contre la maladie, c'est surtout le cas du Bion (Syngenta, principe actif : acibenzolar-S-methyl). Cependant, ce produit n'est pas aujourd'hui homologué pour cet usage.

Bactérie antagoniste

Pour soigner ou limiter les dégâts sur la culture infectée, on peut volontairement introduire une bactérie inoffensive pour la plante mais qui présente des antagonismes forts : Erwinia herbicola .

Références

  1. Arrêté du 12/08/1994

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