Entérocoque
Les entérocoques sont des bactéries cocci à Gram positif se présentant sous forme de chaînettes. L'ensemble des entérocoques sont des streptocoques D mais l'inverse ne l'est pas.
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Bactériologie - Bactérie (nom vernaculaire) - Bactérie - Enterococcus - Bactérie (nom scientifique)
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Définitions :
- (entérique; coque). Nom scientifique; Streptococcus fæcalis. Coque à Gram positif faisant partie de la flore intestinale normale.... (source : nzdl.sadl.uleth)
- enterocoques - Germes présents dans les intestins des animaux à sang chaud. Leur présence dans l'eau en nombre élevé est un indicateur d'une... (source : baignades.sante.gouv)
Les entérocoques sont des bactéries cocci à Gram positif se présentant sous forme de chaînettes. L'ensemble des entérocoques sont des streptocoques D mais l'inverse ne l'est pas. En effet les streptocoques D de Lancefield comprennent les entérocoques (streptococcus fæcalis, fæcium et durans) mais également deux autres espèces (streptococcus bovis et equinis)
Habitat
Ils font partie de la flore commensale et se retrouvent surtout dans le tractus digestif et génital.
Écologie
L'écologie des entérocoques est différente de celle des streptocoques et leur adaptation au milieu intestinal, où ils sont normalement commensaux minoritaires, leur confère un certain nombre de propriétés différentes des streptocoques. Ils sont surtout plus résistants dans les milieux extérieurs. Comme pour les colibacilles, leur présence dans une eau de boisson ou un aliment est un indice de pollution fécale.
Diagnostic bactériologique
Les entérocoques sont des cocci à Gram positifs caractérisés par un certain polymorphisme : coques fréquemment de dimensions inégales, en diplococoques ou courtes chaînettes. Ils sont immobiles et sans capsule.
Ce ne sont pas des bactéries exigentes et ils peuvent pousser sur des géloses ordinaires. Leur culture est plus aisée et plus abondante que celle des streptocoques. Ils présentent un trouble en bouillon et des colonies un peu opalescentes qui plus est ou moins 1, 5 mm sur gélose. Sur gélose au sang, les colonies peuvent être non hémolytiques ou alpha-hémolytiques. Sur un milieu bile-esculine, les entérocoques se développent en hydrolysant l'esculine (halo noir).
Les entérocoques font partie du groupe D des streptocoques et ils sont PYR positifs. Pour les streptocoques Lancefield D, le caractère hémolytique perd sa signification du point de vue pathogénicité. C'est en particulier dans les infections urinaires, les abcès abdominaux ou les hémocultures que la présence d'un germe "viridans" doit faire penser à un entérocoque.
Le milieu le plus utilisé pour la mise en évidence des entérocoques est le milieu bile-esculine qui comprend :
- 10% de bile de bœuf (les entérocoques tolèrent jusqu'à 40% de bile au contraire de de nombreux autres germes) ;
- de l'azoture de sodium (cet antiseptique élimine l'ensemble des bac. Gram négatifs) ;
- de l'esculine et du citrate de fer ammoniacal.
Les entérocoques (mais également les lactobacilles et les listéria, qui, heureusement ne sont pas des coques) poussent en faisant virer le milieu au noir : le noircissement du milieu traduit l'hydrolyse de l'esculine en esculétine qui se lie avec le fer.
Les principaux caractères les différenciant des streptocoques sont les suivants :
- ils résistent 1/2 heure à 60 °C,
- ils peuvent pousser entre 10 et 40 °C (streptocoques : 37 °C),
- ils peuvent pousser en bouillon additionné de 40 % de bile (les streptocoques sont inhibés, les pneumocoques sont dissous),
- ils tolèrent jusqu'à 6, 5 % de NaCl,
- ils fermentent l'esculine.
Pathogénie
Les deux espèces les plus souvent rencontrées en pathologie humaine sont : Enterococcus fæcalis et Enterococcus fæcium qui peuvent être à l'origine d'infections chez les patients fragilisés. Ce sont des bactéries pathogènes opportunistes.
Les affections les plus courantes sont :
- les infections urinaires et les abcès abdominaux où on les retrouvent seuls ou en association avec les colibacilles,
- les péritonites,
- les infections secondaires des plaies chirurgicales en particulier abdominales responsables d'abcès,
- les endocardites lentes ou subaiguës (5 à 10 % en particulier chez l'homme âgé) pouvant entraîner des bactériémies et des septicémies.
Épidémiologie
Les infections dues à des entérocoques sont presque toujours des infections d'origine endogène.
Diagnostic biologique
Le diagnostic se fait par mise en culture de prélèvements de natures diverses :
- urine,
- pus,
- liquide de ponction,
- hémoculture,
- écouvillonage rectal pour le dépistage des porteurs sains d'entérocoques résistants à la vancomycine.
Antibiothérapie
L'une des difficultés du traitement vient de la résistance des entérocoques à énormément d'antibiotiques.
En général, l'amoxicilline demeure particulièrement active sur les entérocoques.
Dans les infections sévères (endocardites, bactériémies, ... ), il est indispensable de recourir à une association d'antibiotiques :
- Ampicilline / gentamicine ou
- Vancomycine / gentamicine.
Les entérocoques sont résistants aux céphalosporines. En France, les entérocoques résistants à la vancomycine sont toujours rares.
Références
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