Mycobacteriaceae

Les mycobactéries sont des bacilles fins, parfois incurvés, ne se décolorant ni sous l'effet des acides forts, ni sous l'effet de l'alcool.



Catégories :

Bactériologie - Mycobacteriaceae - Bactérie (nom scientifique) - Bactérie

Recherche sur Google Images :


Source image : sigma.ontologyportal.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • La famille des Mycobacteriaceæ forme, avec les familles des Corynebacteriaceæ... Les mycobactéries sont des bacilles droits ou un peu incurvés, ... (source : bacterio.cict)

Les mycobactéries (la famille des Mycobacteriaceæ) sont des bacilles fins, parfois incurvés, ne se décolorant ni sous l'effet des acides forts, ni sous l'effet de l'alcool.

Les mycobactéries sont ainsi définies comme des «bacilles acido-alcoolo-résistants» ou BAAR.

Propriétés d'enveloppe

La propriété d'acido-alcoolo-résistance est liée à la structure même de leur paroi cellulaire qui forme une véritable enveloppe cireuse et protectrice du fait de sa richesse exceptionnelle en acides gras et lipides (23 % pour 1-2 % chez les autres germes).

Schéma de l'enveloppe cellulaire des BAAR

Le squelette de la paroi se compose de peptidoglycane (appelé aussi muréine) relié de façon covalente à un hétéroside : l'arabinogalactane , lui même estérifié par des acides mycoliques, acides gras spécifiques à particulièrement longue chaine. Ils forment alors des cires.

La présence de ces cires de mycolates d'aribinogalactane dans la paroi fixées sur le peptidoglycane est cause de l'AAR par :

La couche externe, sorte de capsule, est de composition et structure complexes. On estime actuellement qu'il y a :

Écologie

Elles sont intracellulaire obligatoire et peuvent survivre un an dans les fèces des bovins et sur le sol.

Habitat

Ces bactéries se rencontrent dans la nature où elle vivent en saprophytes, mais également chez l'Homme et les animaux où elles se comportent soit en commensales soit en pathogènes. Quelques espèces sont pathogènes strictes pour l'homme et d'autres pour l'animal.

Pouvoir pathogène

Les mycobactéries pathogènes strictes sont responsable de maladies spécifiques :

Morphologie microscopique

Les mycobactéries se présentent comme des bacilles fins, un peu incurvés ou alors ramifiés. Ils sont immobiles, dépourvus de spores. Ils n'ont pas de capsule à proprement parler.

Coloration

Ces bactéries se colorent particulièrement mal par les techniques conventionnelles, leur paroi riche en lipides rendant complexe la pénétration des colorants.

Après coloration de Gram ils apparaissent quelque fois Gram positif mais sont le plus fréquemment non observables. Cette coloration classique ne présente par conséquent pas d'intérêt pour leur étude.

Des techniques spéciales ont été mises au point pour mettre en évidence le caractère d'acido-alcoolo-résistance, c'est la technique de référence de Ziehl-Neelsen où les bacilles colorés à chaud par la fuchsine de Ziehl conservent alors leur coloration rouge sous l'action combinée d'un acide fort et d'alcool. D'autres colorations ont aussi fait leur apparition : la coloration de Kinyoun et la coloration à l'auramine.

Culture

Les mycobactéries se différencient fondalementalement par leurs caractères structuraux :

  • Les bacilles tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis, M. bovis, M. africanum ) ne cultivent que sur milieux adaptés (milieu Lowenstein-Jensen) aux mycobactéries, incubés à 37°C; les cultures sont lentes et non pigmentées (12 à 14 jours d'incubation minimum).
  • Les mycobactéries atypiques présentent des exigences moindres : elles peuvent cultiver à des températures inférieures à 37°C et quelquefois même sur milieux usuels.
  • Le bacille de la lèpre (Mycobacterium lepræ) ne cultive sur aucun milieu.

Les cultures se présentent le plus souvent comme des colonies mates, peu bombées, irrégulières et d'aspect sec : de type Rough. Les Mycobacterium tuberculosis présentent une irrégularité atypique : elle est dite en «chou-fleur».

Caractéristiques biochimiques et génétiques

Ce sont des aérobies strictes, quelquefois microaérophiles à l'isolement. Elles sont particulièrement résistantes à la dessiccation allant jusqu'à quelques années de survie à l'état desséché et au froid. Les mycobactéries résistent aux antiseptiques hydrosolubles (mais sont sensibles aux produits liposolubles, comme alcool, éther). Elles résistent aux enzymes des phagocytes (les lysosomes ne contiennent que peu de lipases). On observe chez les mycobactéries un ralentissement des échanges nutritifs : tandis que la majorité des microbes pyogènes se divisent une fois l'ensemble des 10 à 20 minutes, le bacille tuberculeux se divise une fois l'ensemble des 10 à 20 heures alors que celui de la lèpre se divise une fois l'ensemble des 20 jours. Ceci explique le caractère bien plus lent et chronique des mycobactérioses.

Le génome de Mycobacterium tuberculosis a été entièrement séquencé : elle possède un chromosome circulaire de 4 411 529 paires de bases (GC%=65.6) pour 3924 gènes.
Un gène spécifique semble essentiel au pouvoir pathogène chez l'Homme, gène absent chez le BCG et Mycobacterium microti . C'est un gène codant une protéine ESAT-6, sécrétée par la bactérie et déclenchant une forte production d'INF-Gamma.

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Mycobact%C3%A9rie.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 20/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu