Borrelia

Les borrélies sont un genre de de bactéries spirilliformes du groupe des spirochètes. Le genre Borrelia regroupe actuellement quelques dizaines d'espèces.



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Définitions :

  • (de Borrel, bactériologiste français). Genre de bactéries de l'ordre des Spirochètes, qui comprend plusieurs espèces intéressant la... (source : nzdl.sadl.uleth)

Les borrélies sont un genre (Borrelia) de de bactéries spirilliformes (spiralées) du groupe des spirochètes. Le genre Borrelia regroupe actuellement quelques dizaines d'espèces (36 fin 2008, mais d'autres pourraient ne pas toujours avoir été découvertes).
Elles doivent leur nom à Amédée Borrel, un célèbre bactériologiste (18671936) mais n'ont été que récemment découvertes.
Les Borrelia sont des parasites qui utilisent des arthropodes (tiques ou poux) comme vecteurs, mais leur réservoirs biologiques naturels semblent être des micromammifères forestiers, et de grands mammifères tels que cervidés et sangliers. Des oiseaux en sont aussi porteurs et des animaux domestiques (moutons surtout peuvent être infectés) en développant certains symptômes proches de ceux qui s'expriment chez l'homme (ex érythème migrant développé par des lapins auquel B burgorferi a été volontairement inoculé).
Les maladies causées par les borrélies sont nommées des Borrélioses.

Certaines espèces de borrélies infectent aisément certaines parties de l'organisme humain, car déjouant son dispositif immunitaire, surtout pour B burgdorferi qui est particulièrement mobile et en particulier, dans les milieux assez visqueux qu'ils infectent énormément plus rapide et mobiles que les globules blancs macrophages qui leur font la chasse.

Elles sont responsables de maladies qu'on sait désormais soigner, mais qui peuvent être graves, ou alors mortelles si elles ne sont pas traitées tôt, ce qui est rendu complexe par des symptômes peu spécifiques (la maladie est fréquemment confondue avec une grippe, crise de paludisme ou un rhumatisme). Certaines de ces maladie semblent émergentes ou être d'intérêt épidémiologique car posant des problèmes croissant de santé publique, dont :

Description :

Les Borrelia ont particulièrement peu de spirales, et elles sont assez grandes comparé à d'autres bactéries spiralées.

Elles prennent aussi mieux les colorations que d'autres Spirochètes, prennent mieux les colorations.

Génome

Fait exceptionnel chez les procaryotes, le génome de l'ensemble des Borrelia se compose d'un chromosome linéaire, dont la taille est comprise entre 900 000 et 920 000 paires de bases, et de plusieurs plasmides circulaires et linéaires (certaines espèces contiennent jusqu'à 20 plasmides différents). L'ADN linéaire est terminé par des structures fermées de façon covalente, nommées télomères. Une protéine, la résolvase de télomère (ResT) intervient dans la formation de ces structures [1].
Le génome de Borrelia burgdorferi a été séquencé. Il se compose d'un chromosome linéaire de 910 725 pb avec 17 plasmides linéaires et circulaires (dont la taille combinée est de plus de 533 000 pb). L'analyse du génome du principal chromosome a permis l'identification de 853 gènes [2][3].

Pouvoir pathogène

Les Borrelia sont véhiculés par des arthropodes piqueurs (tiques et/ou poux). Sur les 36 espèces de borrélies connues, 12 sont pathogènes pour l'Homme ; causant la maladie de Lyme ou d'autres types de borrélioses.
Un même vecteur (tique généralement) peut inoculer plusieurs espèces différentes de borrélies à un même patient. Leur diversité génétique est en outre importante, et il existe de probables susceptibilités génétique chez les humains infectés. Ces 3 facteurs contribuent probablement à expliquer la grande variété et variabilité des symptômes chez les patients victimes de borrélioses. Une grande partie des borrélioses sont asymptomatiques ou guérissent spontanément. Une part toujours mal évaluée est responsable de maladies graves et invalidantes, fréquemment complexes à détecter dans leur premier stade (tandis qu'elle est à ce moment facile à soigner par un simple traitement antibiotique, d'autant qu'une partie des tests disponibles ne détectent pas toute les borrélies ou sont d'interprétation complexe (en cas de co-infection surtout). Qui plus est , certains symptômes peuvent n'apparaitre que des années après la piqure de tique.

Fièvres récurrentes

Maladie de Lyme

Icône de détail Article détaillé : Maladie de Lyme.

Quatre de la trentaine d'espèces du complexe Borrelia burgdorferi lato sensu causent chez l'homme la maladie de Lyme, transmise en Europe par des piqûres de tiques du genre Ixodes qui se sont préalablement contaminées sur des animaux malades. A partir du point de pénétration cutanée, ces borrélies vont migrer dans la peau autour de la plaie, et ensuite diffuser dans l'organisme, pour se localiser dans différents organes. Dans l'ensemble des cas, le stade primaire de la maladie est le plus souvent signalé par une tâche rouge de taille croissante (érythème migrant) apparaissant autour de la piqûre, puis par un état grippal (frissons, fièvre, maux de tête) passager.
Sans traitement, le stade suivant est associé à des complications neurologiques, des douleurs musculaires et quelquefois à une inflammation cardiaque. Au stade tertiaire (6 mois à deux ans après l'infection), la maladie évolue vers une arthrite chronique, une démyélinisation des neurones accompagnée de symptômes évoquant la maladie d'Alzheimer et/ou la sclérose en plaque. Le troisième stade est une aggravation du précédent, pouvant conduire à la mort. B. garinii cible plutôt le dispositif nerveux (symptômes neurologiques), les arthrites sont plutôt dues à B. burgdorferi ss ; tandis que l'ACA évoque B. afzelii. Ces quatre espèces pathogènes sont présents en Europe. Seule B. burgdorferi sensu stricto semble présente aux États-Unis[4].
Le traitement est à base d'antibiotiques de type tétracycline.

Principales espèces (ordre alphabétique)

Borrelia burgdorferi sl (sensu lato)» sert à désigner un «complexe» de plus de 20 espèces de borrélies (dont quatre sont des pathogènes avérés pour l'humain)  :

  1. Borrelia afzelii (Canica et al. 1994), responsable ou co-responsable de la maladie de Lyme en Europe et Asie
  2. Borrelia anserina (Sakharoff 1891) Bergey et al. 1925 : pathogène pour les oiseaux, transmise par des tiques du genre Argas et Ornithodorus .
  3. Borrelia burgdorferi (Johnson et al. 1984)  : cette bactéries est la première a avoir été isolée (en 1982 uniquement) comme agent de la maladie de Lyme. Elle est en particulier présente en Amérique du Nord, mais également avec d'autres, responsable de la maladie de Lyme en Europe. Elle est transmise par Ixodes ricinus essentiellement en Europe et Ixodes dammini aux États-Unis.
  4. Borrelia coriaceæ (Johnson et al. 1987)  ;
  5. Borrelia duttoni (Novy & Knapp 1906) Bergey et al. 1925)  : Borrelia aussi transmise par des tiques Ornithodorus et sont la cause de fièvres récurrentes dites "à tiques".
  6. Borrelia garinii (Baranton et al. 1992), responsable ou co-responsable de la maladie de Lyme en Europe et Asie
  7. Borrelia hermsii  : le réservoir sont des rongeurs, la bactérie est pathogène pour l'Homme (fièvre récurrente), fréquemment transmises par des tiques Ornithodorus . Les symptômes sont proches de ceux de B. recurrentis, mais avec d'avantage de récidives et plus de mortalité des patients
  8. Borrelia lustitaniæ (Johnson et al. 1986)
  9. Borrelia Parkeri  : le réservoir sont des rongeurs, la bactérie (pathogène) peut être transmise à l'Homme par l'intermédiaire de tiques.
  10. Borrelia recurrentis (Lebert 1874) (Laveran 1903) Bergey et al. 1925, responsable ou co-responsable de fièvres récurrentes (moins violentes et plus rarement mortelles que celles induites par B. hermsii
  11. Borrelia spielmani (Canica et al. 1995), qui est l'agent des fièvres récurrentes transmises par le pou Pediculus humanus et peut être aussi vectrice de la maladie de Lyme.
  12. Borrelia valaisiana (Sakharoff 1893), responsable ou co-responsable de la maladie de Lyme

Liens externes


Notes et références
  1. Kobryn, K., and G. Chaconas. 2002. ResT, a telomere resolvase encoded by the Lyme disease spirochete. Mol Cell 9 :195-201
  2. Casjens, S., N. Palmer, R. van Vugt, W. M. Huang, B. Stevenson, P. Rosa, R. Lathigra, G. Sutton, J. Peterson, R. J. Dodson, D. Haft, E. Hickey, M. Gwinn, O. White, and C. M. Fraser. 2000. A bacterial genome in flux : the twelve linear and nine circular extrachromosomal DNAs in an infectious isolate of the Lyme disease spirochete Borrelia burgdorferi. Mol Microbiol 35 :490-516.
  3. Fraser, C. M., S. Casjens, W. M. Huang, G. G. Sutton, R. Clayton, R. Lathigra, O. White, K. A. Ketchum, R. Dodson, E. K. Hickey, M. Gwinn, B. Dougherty, J. F. Tomb, R. D. Fleischmann, D. Richardson, J. Peterson, A. R. Kerlavage, J. Quackenbush, S. Salzberg, M. Hanson, R. van Vugt, N. Palmer, M. D. Adams, J. Gocayne, J. Weidman, T. Utterback, L. Watthey, L. McDonald, P. Artiach, C. Bowman, S. Garland, C. Fuji, M. D. Cotton, K. Horst, K. Roberts, B. Hatch, H. O. Smith, and J. C. Venter. 1997. Genomic sequence of a Lyme disease spirochæte, Borrelia burgdorferi. Nature 390 :580-6.
  4. Page de l'Institut Pasteur sur la maladie de Lyme consultée 2008 03 18


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